Dorisburg & Sebastian Mullaert That Who Remembers

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Pochette de That Who Remembers de Dorisburg sur Écho Éclectique

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Immersion dans un club vide : l’origine du projet

Rassembler des artistes au sommet de leur art dans un club vidé de son public peut sembler paradoxal, voire absurde. Pourtant, c’est exactement ce qu’ont fait Dorisburg (alias Alexander Berg) et Sebastian Mullaert en investissant l’Inkonst de Malmö. Inspirés par la liberté d’un soundcheck de festival, ils ont plongé dans une session d’improvisation, bercés par les lumières tamisées, la machine à fumée et un système sonore digne des plus grandes salles.

Une fusion entre techno réduite et ambiance éthérée

Le résultat? « That Who Remembers ». Une suite sonore qui, tout en empruntant les bases de la techno réduite et de la musique ambient, vous emmène dans un voyage auditif oscillant entre paysages futuristes et textures kosmische. C’est une ode à l’esprit d’un dancefloor vide, où les rythmes s’effacent au profit des émotions.

Collaboration, communication et improvisation

L’album ne se contente pas de révéler le talent individuel de chaque artiste. Il s’agit avant tout d’une conversation. Si Mullaert a déjà démontré sa capacité à collaborer, que ce soit avec des figures telles que Matthew Jonson ou avec des orchestres philharmoniques réputés, Berg, avec son expérience en deep house et ses diverses collaborations, enrichit ce dialogue musical. Les pistes de l’album témoignent de cette symbiose, de la douceur introspective de « Skyward » à l’énergie vibrante de « Hibernation ».

L’essence de la musique selon Mullaert et Dorisburg

Ce n’est pas tant la complexité des sons qui importe, mais plutôt l’énergie qui en découle. Pour Mullaert, il est essentiel de ressentir la musique, de l’explorer sans la suranalyser. Dorisburg, quant à lui, apporte sa maîtrise technique à cette expérience, proposant une approche plus structurée, mais tout aussi passionnée.

Un hommage au dancefloor

« That Who Remembers » est plus qu’un album. C’est une exploration, une question posée à la musique électronique : que reste-t-il lorsque le dancefloor est vide? La réponse se trouve dans cette suite de sons fluides, où chaque note est une émotion, chaque rythme une histoire.

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