Par Clémence

Des sonorités qui traversent le temps

Tokyo, une ville de contrastes où la modernité côtoie l’ancestral. C’est dans ce creuset culturel que naît aus, compositeur et producteur, qui nous dévoile « Everis », une fresque musicale riche et nuancée. L’album, fruit d’une collaboration entre les labels indépendants de Londres, Lo Recordings x FLAU, est une exploration audacieuse des genres musicaux, du classique au jazz spirituel en passant par l’avant-garde.

Un album né du chaos

Suite à un cambriolage bouleversant où aus perd l’entièreté de son catalogue musical, l’artiste se trouve face à une toile vierge, une page blanche. Il se tourne alors vers les souvenirs intimes, capturés en fieldrecording et les vidéos de son téléphone. Il s’inspire de l’esthétique « Ekaki Uta », un chant dessiné japonais, pour superposer et entrelacer des échantillons sonores jusqu’à leur méconnaissance. Le résultat ? Un mélange hypnotique de chants lointains, de bruits quotidiens et de mélodies éthérées.

Une symphonie de souvenirs

L’album s’ouvre sur « Halsar Weiter », un morceau doux qui nous berce dans un monde onirique. La suite de la tracklist, de « Landia » à « Neanic », nous guide à travers une multitude d’émotions, des états d’âme mélancoliques aux moments de pure extase. Les mélodies sont à la fois familières et étrangères, évoquant des souvenirs qui s’estompent et des rêves encore vifs.

Une merveille contemporaine

« Everis » d’aus est plus qu’un simple album. C’est une œuvre d’art, un voyage à travers le temps et l’espace, un testament à la puissance des souvenirs et de la musique. Tout comme Bjork avec « Vespertine », aus crée un univers sonore qui vous invite à la rêverie. Un must pour tous les amateurs de musique contemporaine et classique.