Par Sébastien

La musique, cet art intemporel, trouve sa noblesse lorsqu’elle traverse les époques sans perdre de son essence. « In Daylight Dub » de Pan American (alias Mark Nelson, le leader du trio post-rock Ladbradford) est l’archétype de cette traversée. Cette compilation, puisée à partir de trois EPs obscurs, a su conserver sa fraîcheur d’antan tout en se parant d’une nouvelle splendeur sous la houlette de l’ingénieur nommé aux Grammy, Frank Merritt.

Dès les premières secondes de « Renzo », l’auditeur est happé par une atmosphère contemplative, où les échos lointains se mêlent aux textures ambient. L’album oscille entre des moments d’apaisement profond et des séquences pulsatives, capturant l’essence même du dub et de la techno. « Running Dog (Reborn) » est une méditation électronique, s’étendant sur plus de 12 minutes, qui transcende les frontières du genre.

Chaque piste de cet album est une invitation à un voyage introspectif, un testament de la capacité de Nelson à fusionner des influences disparates entre Vladislav Delay, Fennesz ou encore Jan Jelenik. En évoquant à la fois l’obscurité et la lumière, le mouvement et la stase, Pan American confirme son statut de pionnier dans le monde de l’ambient.

En somme, « In Daylight Dub » est bien plus qu’une simple compilation; c’est une réaffirmation du talent de Nelson et un rappel poignant de l’évolution constante de la musique.